4.9.2025
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4 minutes
Les vacances sont synonymes de détente et de moments partagés, mais elles peuvent aussi révéler des obstacles inattendus.
Parmi eux, la cuisine occupe une place centrale. Un espace essentiel qui, sans accessibilité et inclusion, peut vite devenir source de contraintes.
L’accessibilité de la cuisine n’a pas toujours été considérée comme une priorité. Pendant longtemps, les logements de vacances, les hôtels et les locations saisonnières se concentraient uniquement sur le confort « standard », sans penser aux besoins spécifiques liés au handicap.
C’est dans les années 2000, avec la création du label Tourisme & Handicap, que la réflexion s’est élargie. Celui-ci ne se limite pas à l’accès aux chambres et aux sanitaires. Il englobe aussi des espaces de vie quotidienne, comme la cuisine.
L’idée est simple : permettre à chacun de vivre pleinement son séjour et de conserver son autonomie, même en vacances.
Aujourd’hui, certains hébergements intègrent des aménagements adaptés (plans de travail réglables, électroménagers avec commandes physiques, signalétique tactile ou sonore). Mais ces bonnes pratiques restent encore minoritaires.
Dans sa vidéo, Mathieu met en évidence un problème que rencontrent beaucoup de personnes aveugles lorsqu’elles partent en vacances. La cuisine devient un espace rempli d’obstacles invisibles. Les plaques de cuisson, aujourd’hui presque exclusivement tactiles, sont un premier frein. Sans retour sonore ou repères physiques, elles deviennent inutilisables et privent la personne de toute autonomie pour préparer un simple repas.
Les fours et micro-ondes posent un autre défi, car leurs écrans digitaux exigent une lecture visuelle des commandes. Sans alternative tactile ou vocale, il est pratiquement impossible de régler une température ou un temps de cuisson de manière sécurisée. À cela s’ajoute la question des ustensiles mis à disposition. Couteaux, planches ou accessoires sont souvent variés et inconnus, ce qui complique leur repérage et oblige à redoubler de prudence.
Ces limites montrent que l’accessibilité en cuisine ne se résume pas à la présence d’un plan de travail ou d’un espace dégagé. Elle doit aussi englober les équipements et les outils qui permettent à chacun de cuisiner en toute sécurité. Sans cela, l’inclusion reste incomplète et la personne concernée est contrainte de dépendre des autres, au détriment de son indépendance et de son plaisir de partager un repas.
La cuisine est bien plus qu’un espace pratique. C’est un lieu où se créent des échanges, des discussions autour d’une recette, des rires pendant la préparation d’un repas.
Lorsqu’elle n’est pas accessible, ce n’est pas seulement l’autonomie qui est en jeu. C’est aussi le plaisir de participer pleinement à ces instants collectifs. Être contraint de constamment demander de l’aide, c’est perdre une part de liberté mais aussi de lien social.
L’accessibilité en cuisine bénéficie d’ailleurs à tout le monde. Des équipements simples, clairs et intuitifs facilitent l’usage non seulement pour les personnes aveugles, mais aussi pour les enfants, les personnes âgées ou toute personne qui découvre un nouvel environnement. Penser inclusion en cuisine, c’est donc améliorer l’expérience globale de tous les vacanciers.
Le témoignage de Mathieu met en lumière l’accessibilité qui concerne aussi les gestes du quotidien. Pouvoir cuisiner, c’est garder son autonomie, participer aux moments conviviaux et profiter pleinement de son séjour.
Chez Urbilog Compéthance EA, nous croyons que l’accessibilité doit se vivre dans tous les aspects de la vie quotidienne. Parce que l’inclusion ne se décrète pas, elle se construit pas à pas, dans les usages, les pratiques et l’attention portée à chacun.
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