Accessibilité et inclusion : s’occuper de ses enfants pendant les vacances en étant une personne aveugle

Être parent, c’est souvent jongler entre vigilance et lâcher-prise. Mais pour un parent non-voyant, certaines situations du quotidien peuvent se transformer en véritables moments de stress.
Dans une vidéo, Mathieu, papa de deux filles, partage une expérience marquante vécue dans un parc.

Accessibilité : quand un moment de jeu devient source d’angoisse

Dans son témoignage, Mathieu raconte une scène de vacances en apparence ordinaire.
Il se trouve dans un parc avec sa fille âgée de 3 ou 4 ans, pendant que sa femme fait les courses. La petite s’amuse sur un jeu légèrement excentré de la rue, un moment simple et joyeux comme tous les parents peuvent en vivre.

Mais en un instant, la situation bascule. À la fin de son jeu, sa fille part en courant… direction la route. Mathieu, en tant que papa non-voyant, n’a pas pu la rattraper à temps. Heureusement, des passants attentifs ont réagi immédiatement et l’ont aidé à récupérer sa fille avant qu’un accident ne survienne.
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Ce souvenir, Mathieu le décrit comme un moment de frayeur intense. Il ne s’agissait pas d’un manque d’attention, mais d’une limite bien réelle : sans la vue, il lui est indispensable de maintenir un contact physique pour s’assurer que ses enfants restent dans un espace sécurisé. Or, un enfant en bas âge est imprévisible : il court, change brusquement de direction, teste les limites de son environnement. Même en redoublant de vigilance, le risque d’échappée existe toujours.
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Ce qui rend ce type de situation encore plus difficile, c’est l’absence de barrières physiques ou de protections dans certains espaces publics. Un simple aménagement, comme une aire de jeux clôturée ou éloignée de la circulation, aurait pu réduire considérablement le danger. L’histoire de Mathieu illustre donc un enjeu crucial : comment rendre les lieux de vie plus sûrs et accessibles pour toutes les familles, et pas seulement pour une majorité qui peut se fier à la vue ?

Inclusion : les défis quotidiens

Cette anecdote soulève une question essentielle : comment un environnement ou une organisation peut apporter de la sécurité pour un parent non-voyant ?

Sans la vue, la vigilance repose davantage sur le contact direct et l’anticipation. Là où d’autres surveillent à distance, il faut rester proche, prêt à réagir au moindre mouvement. Mais face à l’énergie débordante des enfants, ce rôle peut vite devenir éprouvant.
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Pourtant, cette réalité ne date pas d’hier. Depuis longtemps, les parents en situation de handicap inventent des stratégies, adaptent leurs gestes et comptent parfois sur la solidarité pour compenser ce que l’espace public ne leur permet pas. Mais malgré ces efforts, beaucoup d’aménagements restent pensés uniquement pour une majorité “valide”, laissant de côté les besoins spécifiques de certaines familles.
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Ainsi, des moments censés être synonymes de détente, de vacances, de jeux au parc, de promenades, se chargent encore trop souvent d’inquiétude. Non pas par manque de compétences parentales, mais parce que l’environnement n’est pas toujours conçu pour être inclusif et rassurant.

Accessibilité : quand la solidarité fait la différence

L’histoire de Mathieu rappelle aussi l’importance du rôle des autres. Dans ce moment de frayeur, ce sont des passants qui ont réagi rapidement pour stopper sa fille avant qu’elle n’atteigne la route. Ce geste spontané illustre parfaitement ce que peut être l’inclusion au quotidien : une société où chacun reste attentif et prêt à aider.
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Bien sûr, la solidarité ne remplace pas des infrastructures accessibles. Mais elle agit comme un filet de sécurité essentiel. Un simple coup de main, une vigilance partagée, une proposition d’accompagnement… autant de petites actions qui, cumulées, permettent aux parents en situation de handicap de se sentir moins seuls face à ces défis.
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Et si l’accessibilité ne se résumait pas uniquement à des aménagements techniques, mais aussi à une culture collective d’entraide et de bienveillance ?
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Conclusion : un pas de plus vers l’inclusion au quotidien

Le témoignage de Mathieu nous rappelle que l’accessibilité ne se limite pas aux rampes ou aux normes techniques. Être parent non-voyant, c’est parfois vivre des instants de stress intense dans des lieux pensés sans prise en compte de cette réalité.
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Chez Urbilog Compéthance EA, nous croyons que l’accessibilité doit englober toutes les dimensions de la vie : la culture, le travail, mais aussi la parentalité et l’espace public. Parce qu’une société inclusive, c’est une société où chaque famille peut profiter sereinement des moments du quotidien.
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