2.9.2025
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6 minutes
Quand on conçoit un site sous Webflow, on pense souvent responsive design, SEO, vitesse de chargement… et l’accessibilité passe parfois en arrière-plan.
Pourtant, chaque détail compte. Et certains critères, en apparence simple, peuvent vite faire basculer un site dans la non-conformité. En travaillant sur notre propre refonte avec Webflow, nous avons identifié plusieurs points particulièrement sensibles.
Voici 3 critères souvent sous-estimés, mais indispensables pour viser une véritable accessibilité numérique :
Les images sont partout sur nos sites. Bonne nouvelle : c’est aussi l’un des critères les plus faciles à valider… si on y prête attention.
Deux cas de figure à bien différencier :
Attention aux pièges courants !
Certaines bibliothèques d’images (comme Unsplash, Pexels…) ajoutent automatiquement des alt text descriptifs aux images décoratives. Ces descriptions génériques parasitent la lecture et compliquent inutilement la navigation des personnes déficientes visuelles. Idem pour les librairies d’icônes : la plupart du temps, il vaut mieux retirer les textes alternatifs par défaut.
Autres bonnes pratiques associées :
Si une image est légendée, associer la légende à l’image via un attribut aria-describedby ou aria-labelledby.
Exemple :
<img src="image.jpg" aria-labelledby="descImg1">
<span id="descImg1">Infographie présentant l'équipe d'Urbilog : [liste des membres]</span>
Toujours prévoir un mécanisme alternatif accessible pour les captchas visuels ou qui nécessitent un mouvement fin. Petite subtilité à connaître :
Sur Webflow, les iframes sont principalement utilisés pour intégrer des vidéos (YouTube, Vimeo...). Le critère RGAA ici est simple, mais impératif : chaque iframe doit avoir un titre explicite via l’attribut title.
Exemple :
<iframe src="..." title="Vidéo YouTube : Présentation de l’accessibilité numérique"></iframe>
Ce titre doit refléter le contenu réel de la vidéo, pas une description générique.
Prévoir également un titre visible sur la page, au-dessus ou à proximité immédiate de l’iframe.
En résumé : tout cadre doit être présenté et décrit. Simple, mais souvent négligé.
Le contraste est probablement l’une des causes les plus fréquentes de non-conformité RGAA. Non pas par mauvaise volonté, mais parce que notre perception des couleurs nous joue des tours.
Trois règles fondamentales à retenir :
Astuce Urbilog : Lorsqu’un simple changement de couleur ne suffit pas, ajouter une bordure contrastée autour de l’élément interactif. Le RGAA mesurera le contraste entre la bordure et l’arrière-plan, ce qui facilite largement le respect des ratios.
Exemple typique d’erreur fréquente : même si le texte semble parfois lisible à l’œil nu, il peut s’avérer non conforme selon les outils de mesure. Raison de plus pour tester systématiquement.
L’accessibilité numérique ne repose pas sur quelques réglages dans un back-office. C’est un travail d’attention aux détails, dès la conception, à chaque niveau du projet.
Sur Webflow, ces trois critères (images, cadres, couleurs) reviennent très souvent lors des audits. Les maîtriser permet déjà de franchir un cap important vers des contenus réellement accessibles — et pas juste « presque conformes ».
Chez Urbilog, c’est justement ce qu’on aime faire : transformer des normes techniques en pratique concrètes et applicables.