6.11.2025
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5 minutes

Nous en parlons de plus en plus, mais la santé mentale reste encore un sujet sensible, parfois même tabou, notamment dans le monde du travail. Et pourtant, elle fait désormais partie des grandes priorités nationales : la santé mentale a été désignée Grande cause nationale 2025.
Si le travail peut être une source d’épanouissement, il peut aussi mettre en lumière des fragilités. Aujourd’hui, de nombreux salariés vivent avec des troubles psychiques ou cognitifs, parfois invisibles, parfois méconnus, qui influencent leur quotidien professionnel.
Aborder la santé mentale au travail, c’est donc élargir le regard. Ce n’est pas seulement parler de stress ou de surmenage, mais reconnaître la diversité des situations : troubles de l’humeur, troubles anxieux, troubles de l’attention, troubles de l’apprentissage… Autant de réalités qui peuvent affecter durablement la manière de travailler, d’interagir, de se concentrer ou de gérer l’information. C’est aussi rappeler que chacun, à un moment donné de sa vie, peut être concerné. Collaborateurs, managers, dirigeants : mieux comprendre, c’est mieux inclure.
La santé mentale ne se limite donc pas à “aller bien”. Elle englobe la capacité à penser, à ressentir, à apprendre, à interagir, à s’adapter aux situations du quotidien.
Certains troubles, comme les troubles bipolaires, la dépression sévère, la schizophrénie, les troubles cognitifs liés à un Trouble du Déficit de l’Attention avec ou sans Hyperactivité (TDAH) ou à des Troubles spécifiques du langage et des apprentissages (troubles DYS), peuvent affecter ces capacités de manière plus ou moins durable. Ils ne sont pas synonymes d’incapacité, mais ils nécessitent souvent des aménagements et un environnement de travail adapté. Il est essentiel de considérer la santé mentale comme un continuum : entre bien-être, fragilité passagère et trouble durable, les situations varient et évoluent. La clé, c’est la reconnaissance et l’adaptation.
Le travail structure nos journées, forge notre identité, stimule nos compétences. Mais il peut aussi mettre en difficulté ceux dont le fonctionnement mental ou cognitif diffère de la norme attendue.
Difficultés de concentration, gestion des émotions, troubles de la mémoire, hypersensibilité, fatigue mentale… Ces manifestations ne sont pas toujours visibles, mais elles existent. Elles peuvent rendre certaines tâches plus complexes, certains environnements oppressants, certaines interactions épuisantes.
Parler de santé mentale au travail, c’est donc inclure. C’est faire une place à celles et ceux qui vivent avec un trouble, un handicap invisible ou une vulnérabilité passagère. C’est créer un cadre où chacun peut exprimer ses besoins, sans craindre d’être stigmatisé ou écarté.
Un trouble psychique ou cognitif peut devenir un handicap dès lors qu’il limite, de façon durable, les possibilités d’exercer une activité professionnelle dans des conditions "classiques".
Mais handicap ne veut pas dire incapacité. Avec des ajustements simples, une Reconnaissance de la qualité de travailleur handicapér (RQTH) si nécessaire, et un environnement bienveillant, les personnes concernées peuvent s’épanouir pleinement au travail.
Souvent, ces aménagements relèvent du bon sens : un poste au calme, des consignes claires et écrites, un rythme adapté, une plus grande flexibilité, un accompagnement managérial attentif…
Le rôle de l’entreprise n’est pas de poser un diagnostic, mais de permettre à chacun d’exprimer ses besoins, en toute confidentialité et sans jugement.
Les managers jouent un rôle pivot dans la construction d’un environnement inclusif. Sans être psychologues ni experts, ils peuvent :
repérer des signaux faibles (perte de repères, fatigue, isolement, erreurs inhabituelles…) poser un cadre sécurisant d’écoute relayer vers les bons interlocuteurs (RH, référent handicap, médecin du travail…)
Un management inclusif ne repose pas sur des réponses toutes faites, mais sur la capacité à s’adapter aux besoins spécifiques de chacun.
Former les managers à ces enjeux, les aider à sortir des automatismes, à faire preuve d’ouverture et de souplesse, c’est un levier clé pour prévenir les ruptures et fidéliser les talents.
Préserver la santé mentale au travail, ce n’est pas attendre que la situation devienne critique. C’est créer, au quotidien, un environnement plus souple, plus humain, plus accueillant de la diversité cognitive et psychique.
Des gestes simples peuvent faire une vraie différence :
Faire de la santé mentale un sujet de conversation légitime, c’est transformer en profondeur la culture d’entreprise.
C’est reconnaître que les façons de penser, d’apprendre, de s’organiser, de réagir varient d’un individu à l’autre. Et que cette diversité est une richesse, à condition de savoir l’accueillir.
La Grande cause nationale 2025 rappelle l’ampleur des enjeux. Mais le changement se joue aussi dans les gestes du quotidien, les attitudes managériales, les politiques RH.
Parce qu’une entreprise inclusive, c’est une entreprise où chacun peut contribuer selon ses forces, sans avoir à masquer ses fragilités.
La santé mentale au travail ne se limite pas au stress ou à l'épuisement. Elle englobe la diversité des fonctionnements psychiques et cognitifs. La reconnaître, l’intégrer, l’accompagner, c’est bâtir une organisation plus humaine, plus agile et plus forte collectivement.
Chez Urbilog, nous mettons la diversité au cœur de notre approche. Nous accompagnons les entreprises pour sensibiliser les équipes, accompagner managers et les équipes dans leur quotidien.
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